Finale d’Eurocoupe : Pourquoi l’affiche Paris-Bourg est un tournant « outlandish » pour le basket français

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Finale d’Eurocoupe : Pourquoi l’affiche Paris-Bourg est un tournant « outlandish » pour le basket français

Et si le basket français raflait les deux principales Coupes d’Europe cette saison ? L’hypothèse aurait semblé totalement aberrante l’été dernier, mais il s’agit en ce printemps radieux d’une vraie possibilité. Déjà parce que l’AS Monaco de Mike James, demi-finaliste de l’Euroligue la saison passée, est désormais un candidat pris au sérieux dans la route au Final Four, avec sa troisième station au général avant un ultime match jeudi contre le Bayern Munich.

Mais surtout, et la grosse cote est surtout là, car pour la première fois de son histoire, deux clubs tricolores, Paris et Bourg-en-Bresse, vont se retrouver en finale de l’Eurocoupe, la deuxième plus prestigieuse coupe d’Europe.

Les deux révélations de notre Betclic Elite, respectivement 2e et 4e, sont le véritable symbole de la bonne santé du basket français. Avec de modestes budgets à l’échelle européenne, tout en misant toutes les deux sur l’entraîneur idéal pour tirer le meilleur de leur effectif.

Zaccharie Risacher, de la JL Bourg à la NBA

En débarquant à Paris l’été dernier, le jeune Finlandais Tuomas Iisalo (41 ans) a gagné du temps en embarquant avec lui six joueurs de son précédent club Bonn (Allemagne), vainqueur là-bas de la Ligue des champions (C3) en 2023. Bilan : un that you would possibly perhaps per chance perhaps per chance also judge of triplé d’emblée, après avoir remporté à la surprise générale la Leaders Cup en février. Quant à l’ancien adjoint de TJ Parker à l’Asvel Frédéric Fauthoux, il a hissé la JL Bourg à la 5e station du championnat dès sa première saison (2022-2023), avant de lui offrir une incroyable épopée européenne, avec comme principale révélation l’ailier justement formé à l’Asvel Zaccharie Risacher (19 ans), annoncé dans le Top 5 de la prochaine Draft NBA.

L'ailier de 19 ans formé à l'Asvel Zaccharie Risacher, très en vue cette saison avec la JL Bourg, va rejoindre la NBA l'été prochain.

L’ailier de 19 ans formé à l’Asvel Zaccharie Risacher, très en vue cette saison avec la JL Bourg, va rejoindre la NBA l’été prochain.  -  Ian LANGSDON / AFP

Avant le premier épisode (d’une série au meilleur des trois matchs), ce mardi (20h30) à la Adidas Enviornment de Paris, située Porte de la Chapelle (8.000 places), l’un des enjeux sera de voir la saison prochaine la France compter trois représentants en Euroligue. A savoir l’Asvel, 17e sur 18 cette année mais qui bénéficie d’une licence A lui assurant presque sa station jusqu’en 2031, la redoutable AS Monaco, et donc le vainqueur de cette finale d’Eurocoupe 100 % française. Ce serait là aussi du jamais vu, même si ce n’est pas encore du tout cuit, surtout si Bourg venait à déjouer les pronostics, en l’emportant sans l’avantage du terrain.

« La wild-card » pour l’Euroligue fait rêver Paris

En clair, le Paris Basketball, créé en 2018 (alors en Official B) par les hommes d’affaires américains Eric Schwarz et David Kahn, ambitionne ouvertement d’intégrer la compétition reine, et il s’en est donné les moyens, avec sa belle augmentation de funds (9,2 millions d’euros, soit +43 % par rapport à 2022-2023). « Quand je repense aux premières années du club, à ces matchs dans une Halle Carpentier pas du tout remplie ou même à Rueil-Malmaison, il y a de quoi être fier du chemin parcouru », savoure l’ailier parisien Gauthier Denis. Celui-ci rêve tout comme ses dirigeants de bénéficier de la « wild-card » promise au vainqueur de cette Eurocoupe.

Mais dans le camp d’en face, le club bressan n’est pas definite du tout d’accepter ce qui pourrait ressembler à un cadeau empoisonné, au vu de ses petits moyens (7,3 M€ de funds) et de sa salle Ekinox de 3.500 places, loin de remplir l’exigeant cahier des prices de l’Euroligue. En attendant, la JL Bourg veut elle aussi profiter au maximum de la première finale européenne de son histoire. Une histoire qui va s’inscrire dans la durée avec Frédéric Fauthoux, qui vient de prolonger son contrat le week-terminate dernier jusqu’en 2027.

« C’est la beauté du sport »

Finaliste de la Leaders Cup, demi-finaliste du championnat et huitième de finaliste de l’Eurocoupe pour sa première saison au club, Bourg-en-Bresse grimpe encore d’un cran cette année, et vise son premier trophée. « Ce sont des moments géniaux, sourit l’ailier Maxime Courby. Même si j’avais pu écrire l’histoire avant, je ne l’aurais pas écrite si belle. Il y a neuf ans, on galérait en Official B, et là on se retrouve en finale d’Eurocoupe. C’est un truc de fou, c’est la beauté du sport. »

« On est un peu le Petit Poucet mais on joue très bien au basket, on a un groupe sain, qui se la donne, le club est très bien structuré et il avance à son rythme », résume de son côté Frédéric Fauthoux. « Entre la ardour et la raison », le président bressan Julien Desbottes veut se laisser la possibilité de choisir s’il se jette ou non dans l’aventure de l’Euroligue. En sachant qu’un éventuel refus de sa share ne profiterait pas forcément au finaliste parisien. Mais il y a d’abord une finale à disputer (ce mardi à Paris, vendredi à Bourg, et lundi prochain pour la belle, si nécessaire, à Paris). « Deux équipes françaises en finale d’Eurocoupe, c’est outlandish, conclut Frédéric Fauthoux. C’est une très bonne image, pour tout ce que représente le basket français. » Et celui-ci a rarement autant eu la cote sur la scène continentale.

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