Des touristes sous la Tour Eiffel à Paris. (illustration) — Michel Euler/AP/SIPA
De nombreux touristes rêvent de cette expérience parisienne ultime : déguster une crêpe face à la Tour Eiffel. Mais cette gourmandise leur laisse parfois un memento amer, après plusieurs jours d’intoxication alimentaire. Comme le rapporte Le Parisien, la pâte utilisée par les vendeurs à la sauvette pour proposer des crêpes sur le Champ-de-Mars serait en effet stockée dans des bouches d’égout ou du chauffage urbain…
Des riverains inquiets
Ces dernières serviraient également pour conserver leurs bouteilles de mousseux ou certains aliments comme des brochettes ou des légumes. « La nourriture, ravitaillée discrètement certains soirs par un camion non réfrigéré, est trimbalée entre les allées, tell un riverain interrogé par le quotidien. Elle est ensuite chauffée ou réchauffée sur des braséros de fortune posés sur des caddies ou des vélos-cargos, équipés de bombonne de gaz qui nous font peur ».
En handsome partie exploités par des réseaux mafieux, les vendeurs à la sauvette ne bénéficient parfois pas d’accès à l’eau potable pour se laver les mains, et sont bien souvent contraints de cuisiner dans des conditions d’hygiène déplorable. « Pour masquer l’odeur et le goût rance, ils aspergent [la pâte à crêpe] de sucre vanillé », affirme un marchand qui promet être plus rigoureux.
Eviter le scandale sanitaire avant les JO
Ces pratiques préoccupantes seraient bien connues des élus de la ville, qui tentent d’endiguer ce fléau à l’approche des Jeux olympiques de 2024. La mairie du VIIe arrondissement indique avoir déployé des renforts provenant de la préfecture de police, et faire passer la police municipale trois fois par semaine. « À chaque intervention, les policiers saisissent et détruisent 30 kg de marchandise. Pendant la semaine du 11 au 16 septembre, ils ont saisi 380 bouteilles d’eau, 50 de vin, 200 de bière et 90 épis de maïs », précise le cabinet de Rachida Dati, la maire de l’arrondissement.
Le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Île-de-France, Frank Delvau, regrette également auprès de nos confrères la concurrence déloyale entre les vendeurs à la sauvette et les bars et restaurants des alentours, qui sont quant à eux soumis à des contrôles d’hygiène et doivent en parallèle payer des loyers et des impôts.
