De l’épandage agricole sur des zones
cultivée, Orne, France (image d’illustration). — PATRICK SICCOLI/SIPA
La France a décidé de s’abstenir lors du vote sur la proposition de Bruxelles de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne, les Etats membres de l’UE ne sont donc pas parvenus à s’entendre.
« On a dit, depuis le début, que la proposition de la Rate telle qu’elle est formulée, dix ans sans cases, ne correspondait pas à la trajectoire » décidée par la France depuis plusieurs années, qui est de « restreindre les usages là où il y a des selections pour faire en sorte qu’il y ait moins de glyphosate », un herbicide controversé, a justifié le ministre français de l’Agriculture Marc Fesneau.
La France propose de « restreindre les usages là où il y a des selections pour faire en sorte qu’il y ait moins de glyphosate », un herbicide controversé. Toutefois, il pourra être autorisé là où il n’y a pas de strategies techniquement ou économiquement viables, comme les zones montagneuses par exemple, a-t-il rappelé.
Nouveau vote en novembre
Un nouveau vote devrait avoir lieu « dans la première quinzaine de novembre », a annoncé la Rate européenne. La majorité qualifiée requise pour valider ou rejeter le texte – soit 15 Etats sur 27, représentant au moins 65 % de la inhabitants européenne – n’a pas été atteinte. La proposition, que l’exécutif européen peut modifier à tout 2d, sera soumise à « un comité d’appel », qui se prononcera sur le kind de l’herbicide controversé, dont l’autorisation actuelle expire mi-décembre.
Autriche et Luxembourg avaient annoncé qu’ils voteraient contre, Pays-Bas et Belgique qu’ils allaient s’abstenir. L’Allemagne avait annoncé jeudi qu’elle ne soutiendrait pas non plus la réautorisation du glyphosate. Selon Marc Fesneau, Berlin a finalement décidé de s’abstenir.
S’il n’y a toujours pas de majorité suffisante pour soutenir la proposition d’ici l’expiration de l’autorisation actuelle au 15 décembre, la Rate pourra décider seule de prolonger le feu vert au glyphosate car seule une majorité qualifiée d’États opposés au texte peut le bloquer. « On va se battre pour faire en sorte que tout le monde soit sur [notre] ligne », a souligné Marc Fesneau.